Pour une refondation du politique et de la démocratie
Le moment de crise actuel et la perspective d’élections prochaines (2007) sont favorables pour aller au-delà de l’intuition d’une nécessité de refondation. Seulement une refondation nécessite à la fois d’aller y voir du côté des fondements, de considérer le mouvement du monde et sa mutation. Il faut aussi répondre aux interrogations sur la nature multiple des formes de la démocratie, comprendre ce qu’implique un projet national, et enfin saisir ce qui change et les opportunités culturelles de la France et de l’Europe pour définir un projet.
L’Humanisme méthodologique offre pour cela des éclairages et des moyens qui sont proposés ici.
PRÉAMBULE
La demande de Sens et de projet est patente, la difficulté pour y répondre aussi, bien que non avouée. Pourquoi ? La mutation qui pousse à réclamer de nouveaux repères rend en même temps obsolètes les outils conceptuels et méthodologiques des politiques.
En d’autres temps nos idées politiques se sont fondée sur des philosophies de l’homme, de la cité et du monde. Sans recours de ce
type, il est vain de tenter de répondre solidement et durablement aux nouvelles attentes. Gaston Berger, père de la prospective française, disait que l’entrepreneur responsable devait être “un philosophe en action”, les deux en même temps. C’est l’exigence que doit assumer le politique en période de refondation.
Au moment où beaucoup de forces intellectuelles sont mobilisées pour démonter la possibilité même du politique et de l’humanité de l’homme au profit de “lois naturelles” totalisantes, la demande de Sens et de repères doit être vue comme une réaction salutaire de la population.
Donner un Sens, proposer un projet d’avenir demande aujourd’hui de prendre en compte les mutations en cours qui touchent aux profondeurs de l’humanité, des personnes et des communautés humaines. Paradoxalement l’injonction d’immédiateté, de réactivité ou de gestion comptable de la vie collective éloigne de l’essentiel, détourne du sujet, creuse le manque de Sens et de projets.
Il faut refonder le politique et la démocratie. Beaucoup en ont l’intuition mais qui osera lâcher prise sur les modèles et les comportements maintenant obsolètes et contre productifs ?
On envisagera ici ce que l’Humanisme Méthodologique apporte comme éclairage et perspectives.
– Le minimum de fondement philosophique pour savoir de quoi il s’agit quand on parle de Sens pour refonder le politique avec le Sens du bien commun.
– L’articulation des différents modes de la démocratie et leur raison d’être:
– la démocratie élective pour élire celui qui incarnera au mieux le Sens du bien commun,
– la démocratie représentative pour que soit représentées toutes les populations et catégories de la société,
– la démocratie participative pour que chacun participe à sa mesure dans son environnement.
– La notion de projet politique et son élaboration.
– Comprendre les crises et la mutation de notre époque. Le cas de l’Europe, le cas de la France et son Sens du bien commun.
INTRODUCTION
Qu’est ce que le Sens? un nécessaire approfondissement théorique et anthropologique préalable, avec l’Humanisme Méthodologique
Quête de Sens, donner un Sens à l’avenir, au pays, à l’Europe, au monde et la mondialisation pourquoi pas. Telle est l’attente, la demande même qui s’adresse aux politiques, à l’homme qui veut y répondre.
Seulement qu’est ce que ce fameux Sens dont il est question. L’intuition, au travers de dizaines d’ouvrages parus dans la décennie précédente, laisse la question en suspens. Insuffisant si on veut y refonder le politique.
Il faut ainsi avoir recours à une “théorie du Sens et des cohérences humaines” pour proposer une réponse qui débouche sur une nouvelle intelligence du politique, celle de l’Humanisme Méthodologique”.
Tout d’abord se focaliser sur le Sens. Il est écrit ici avec une majuscule comme on le ferait pour la Raison au-delà de toutes raisons.
Selon l’Humanisme Méthodologique le Sens est le propre de l’homme, être de Sens. Il est comme une “disposition intérieure” selon laquelle le monde “prend Sens”, c’est-à-dire se comprend, s’interprète, devient signifiant. Il est en même temps une orientation, parmi les possibles, mais une orientation qualifiée par un système de valeur, des aspirations, une intentionnalité, articulés à une éthique. Il est encore l’axe d’une rationalité, une logique d’action et de réalisation.
En fait et au-delà encore, le Sens se traduit, se manifeste par les différentes acceptions du sens que la langue française rassemble en un seul terme. Dit autrement c’est cette “disposition intérieure”, le Sens, qui se traduit par une cohérence d’expérience où tout l’exprime selon des modes variés. Le sens dans les faits, celui des affects ou celui des représentations mentales sont les facettes d’un même Sens.
La deuxième série de considérations est la suivante. Si l’homme est un être de Sens alors les relations humaines sont des relations de conSensus (et disSensus).
La théorie du Sens et des Cohérences Humaines montre en outre que c’est par ces consensus que toute expérience se réalise sous les différents modes de sens tels qu’évoqués précédemment.
Autrement dit ce sont les consensus qui “font le monde”… à nos yeux.
De là ceci. Nous n’existons, dans toutes les acceptions du terme, que par les conSensus collectifs que nous partageons.
De ce fait on peut dire :
– que chaque communauté humaine est une communauté de Sens en consensus.
– qu’elle constitue un monde qui lui est propre (culturel),
– que les communautés de communautés forment des mondes de mondes.
– que nous n’existons, les mondes et les affaires humaines que dans et par les communautés que nous formons, communautés de nature humaine.
Il en va ainsi de communautés “de proximité”, de communautés d’action, entreprises par exemple, de communautés territoriales, de la communauté nationale, de celle de l’Europe, de la communauté internationale.
Une troisième série de considérations porte sur la question d’un “bon” Sens, d’un Sens du bien commun et de l’évolution humaine selon ce Sens.
D’abord tous les Sens ne se valent pas, le meilleur et le pire sont en l’homme constituant l’être de l’homme. Il en va de même pour chaque communauté humaine qui réunit tout un ensemble de Sens comme le marque une boussole ou un carrefour.
Qu’est ce qui différencie les Sens et singulièrement le Sens du bien de l’homme? Cela ne peut être compris que sur la base d’une conception de l’homme en devenir. Chaque Sens est la direction d’un devenir et c’est là-dessus qu’ils se différencient.
Si tel de ces Sens permet à l’homme de “grandir en humanité”, c’est-à-dire simultanément de découvrir son humanité, s’en rendre maître, c’est-à-dire plus libre de Sens, plus autonome, plus responsable (du Sens et ses conSensus), alors il sera dit Sens du bien de l’homme, Sens de son accomplissement.
Il en va ainsi pour toute communauté humaine. Elle dispose toujours d’un Sens du bien de l’homme qui, s’il réside en chacun, se présente comme le Sens du bien commun (on ne traitera pas ici de l’étendue de cette question).
Autrement dit, c’est dans la réalité comme expérience du conSensus que cela va se traduire par une trajectoire de “progrès en humanité” de la communauté. On peut d’ailleurs y inscrire toute notion de développement et aussi de projet communautaire.
L’orientation de la communauté dans le Sens du bien commun (qui lui est propre) se traduit par une trajectoire historique de développement humain. Là on peut montrer que des phases de développement, inhérentes à l’homme et l’humanité de l’homme, sont à considérer.
– Une phase archaïque dominée par les affects.
– Une phase primaire, prise dans le “faire” et les questions de subsistance.
– Une phase secondaire qui surajoute les capacités de représentations mentales où la raison excelle.
– Une phase tertiaire où c’est le Sens partagé qui devient le nouvelle clé de maîtrise des affaires et du devenir humain.
On a là, bien sûr, une lecture des niveaux de maturité, de conscience et de maîtrise et aussi des trajectoires à parcourir avec les processus de progression adaptés à chaque niveau.
On notera ici trois faits majeurs:
1) Cette échelle de progression humaine dans le Sens du bien commun, vaut pour les personnes, les groupes, les communautés et l’humanité entière.
2) Nous sommes à un moment de l’humanité qui est celui d’une mutation, d’un seuil de passage entre le niveau secondaire de “civilisation”, l’âge de la Raison et de l’individualité et le niveau tertiaire (l’âge du Sens et des communautés). La situation de crise des représentations et de crise du Sens à traverser explique les troubles et régressions qui accompagnent ce dépassement. C’est une remise en question de nos modèles mentaux, de l’exercice et l’usage même des capacités mentales qui est en jeu. Cela réclame aussi le recours à de nouveaux paradigmes tout simplement, peut-être aussi un changement de Sens, de tendance.
3) Nous sommes, dans notre pays, dans une crispation particulière pour avoir “idolâtré” la Raison et en avoir fait non seulement l’indépassable aboutissement de l’histoire humaine mais le principe organisateur et structurant de notre système.
De ce fait la remise en question par “le mouvement du monde” est plus douloureuse, les “résistances” plus vives, les troubles plus profonds. Une de leurs traductions, c’est l’isolement dans le stade secondaire de nos élites coupées des racines, des stades primaires et archaïques (cibles d’exclusion) mais aussi du Sens condition du dépassement politique (en hauteur et profondeur).
Pour les premiers, l’ascenseur social est verrouillé (pas en panne), l’escalier encombré d’obstacles et l’échelle carrément retirée.
LE POLITIQUE UNE QUESTION DE SENS. TYPES DE DÉMOCRATIES
Nous voilà au seuil de la question politique. Dorénavant c’est la question du Sens et spécialement du Sens du bien commun. Ce Sens du bien commun doit être “incarné” par une personne qui le porte de tout son être, symboliquement. Cette personne a ainsi une vocation, une mission, être un repère de Sens.
Pour cela le Sens du “devenir ensemble” doit être périodiquement proposé à la communauté pour qu’elle confirme son “élection”. Au travers de la personne qui l’incarne, c’est le Sens du bien commun qu’élit en fait la communauté. On peut parler alors de “démocratie élective”.
La nouveauté conceptuelle de cette approche réclame différents approfondissements.
D’abord le terme de politique, bien sûr, en rapport avec la cité qui n’est autre qu’une communauté. Si pour toute communauté humaine il y a une question “politique” qui se pose nous nous intéressons ici à certaines communautés territoriales, nationale par exemple, mais pas exclusivement.
Si on envisage les niveaux de maturité des communautés humaines alors le politique est une question:
– de “pouvoirs claniques” pour les plus archaïques
– “d’économie matérielle” pour les primaires
– de “représentations” pour les secondaires
– de Sens du bien commun pour les tertiaires.
Il s’agit, bien sûr, du niveau de maturité approché, pas forcément dépassé évidemment.
Nous voilà au seuil des grandes questions et des impasses de la pensée politique actuelle.
Examinons la question de la légitimité politique.
A l’âge archaïque, il y a le peuple mythique et l’homme providentiel de qui dépend l’unité et par suite la pérennité du peuple.
La terre complète ce tableau avec la fameuse unité : une terre, un peuple, un roi. Inutile de dire que si le roi est un empereur, un président ou un dictateur cela ne change rien à l’affaire. Rejeter ce système ou le souhaiter discrètement ne suffit pas à justifier n’importe quelle alternative. On peut aussi s’étonner que ce système règne dans des cercles destinés à préparer les œuvres de la démocratie.
Il serait aussi dommageable de ne pas comprendre que les populations, ou tout un chacun pour une part de lui-même, aspirent à ce type de situation, la redoute et peut interpréter l’existant au travers de cette grille d’analyse.
Les affects y prédominent, violences et passions, sentiments fusionnels et réactionnels, fantasmes de toute puissance et d’impuissance, règne des puissances du mal et, qui s’y opposent, celles du bien…
A l’âge primaire, ce sont les conditions de subsistance qui prédominent, le peuple devient collectivité et la collectivité a besoin de s’organiser, de réguler l’accès aux ressources, aux moyens, aux bénéfices. La sécurité et le confort sont ses horizons ultimes. La légitimité politique est inscrite dans l’économie.
Courte vue, dira-t-on à juste titre, mais vue quand même largement partagée. Ce n’est plus le “pouvoir” mais la compétence qui sont attendus du système politique. La cité est affaire de gestion, de gestionnaires et de techniciens, d’ordonnateurs. Intérêt collectif et répartitions sont les enjeux de la collectivité politique.
Les responsables sont désignés par leurs compétences et les institutions légitimées par leur activité efficace.
A l’âge secondaire, ce sont “les représentations” (mentales) et les représentativités qui sont sources de légitimité.
La représentation identitaire, juridique, de la société et ses représentants constituent la ressource et la formulation, légitimité et légalité.
La démocratie y est représentative, constituée par un système de représentations dans toutes les acceptions du terme. L’édifice politique avec ses places, ses fonctions, ses règles est sensé néanmoins prendre en compte les niveaux et dimensions primaires et archaïques de la société. La Raison est évidemment l’instrument de maîtrise de cette société.
C’est là que se situe la crise et particulièrement en France, berceau de la Raison divinisée, de la République Universelle, de la démocratie sacralisée par les droits de l’homme et de tout un cortège d’idéalités quasi aporétiques : liberté, égalité, fraternité, laïcité… toutes représentations sacrées indépassables, là où l’Etat jacobin, maître de la Raison, dominait toute chose et toute institution.
Cependant le monde est en mutation, en l’occurrence une transition entre un “âge des représentations” où le modèle français a pu exceller et un “âge du Sens” où sa superbe, sa sacralité sont remis en question. Le système français se sent déstabilisé, la crise des représentations y est particulièrement vive, le dépassement douloureux.
Parmi les symptômes:
– régressions aux stades primaires et archaïques y compris en politique,
– crispations sur les représentations traditionnelles (c’est-à-dire modernistes),
– fuite en avant dans une prolifération, disqualifiante des représentations, lois, images, modèles…
Cela se traduit par exemple par une coupure défensive des élites, régnant sur un monde de représentations, vis-à-vis des populations et problématiques antérieures se caractérisant ainsi par les phénomènes d’exclusion et d’interdiction d’accès.
Une disqualification des systèmes de représentations intellectuelles, juridiques, politiques, administratives et bientôt scientifiques avec une incapacité grandissante, une dénonciation permanente, des tentatives vaines de retrouver, à l’âge du Sens, une légitimité dans la seule représentation, qu’elle soit politique, idéelle, intellectuelle, juridique, etc.
L’épisode français de la Constitution Européenne en est un exemple. La France est bien aux avant postes de la crise des représentations qui touche toute l’Europe et toute la “civilisation” d’âge secondaire, inégalement néanmoins.
De ce fait qui veut répondre aux malaises du moment en politique est confronté à l’obsolescence des moyens et modèles de réflexion et à la généralisation d’une problématique qui touche toute la société, l’Europe et le monde.
Vient ensuite l’âge du Sens
Il est celui de la reconnaissance des communautés comme communautés de Sens, aux prises avec la question de leur Sens du bien commun propre et aussi de celui des communautés auxquelles chacune participe en outre (la communauté France, la communauté Europe mais aussi les communautés régions, agglomérations, pays, communes et bien d’autres encore).
Il y a là d’abord besoin d’une “théorie des ensembles communautaires” comme d’une théorie des ensembles de personnes potentiellement libres et autonomes formant communautés de Sens, communautés engagées, communautés de devenir, communautés de projet.
L’Humanisme Méthodologique en propose une ici, la théorie du Sens et des cohérences humaines.
Tenons nous en d’abord à une communauté donnée, la communauté nationale (ce qu’elle a de particulier ne va pas de soi et mérite d’être redéfini).
La question du politique n’est plus identifiée aux seules dimensions antérieures qui n’en sont pas absentes pour autant.
D’abord du côté de la communauté, il faut noter que la détermination du Sens du bien commun n’est pas pour elle un “effet de bon vouloir”, figure moins mature de la liberté, mais un “effet de conscience” de ce qui est fondateur.
Le rôle du responsable politique se situe donc là, contribuer à révéler ce Sens du bien commun en l’incarnant au plus profond et en le soumettant à l’élection périodique.
Il est alors “l’élu du cœur” de la communauté même si chacun n’appréhende ce Sens qu’au niveau de sa propre maturité (affective, factuelle, intellectuelle, spirituelle…).
Pour le responsable politique il est souhaitable qu’il en ait la meilleure conscience et qu’il l’incarne véritablement en s’y tenant quoi qu’il arrive (y compris l’adversité ou encore les tentatives ou tentations de divergences).
Pour cela il peut être entouré d’un parti qui l’aide dans son discernement, dans la confortation de ce qui sera toujours, néanmoins, un effet de solitude et enfin dans le relais du Sens, en son nom néanmoins.
Cela étant, L’homme politique qui se porte à l’élection ou qui assume cette position de repère du Sens du bien commun, doit s’adresser à toute la population, c’est-à-dire à tous les niveaux de maturation pour le dire.
Le premier niveau sera celui de “représentations”, traductions du Sens légitime en formes adaptées aux multiples situations, comme aux multiples catégories.
Le projet en fait partie mais aussi les lois y compris la loi constitutionnelle. D’une façon générale, toutes les illustrations, règles, plans, expressions qui traduisent le Sens du bien commun sont nécessaires tant à son élection qu’à son engagement dans le devenir commun.
Ce devenir, notamment par le projet, devient l’enjeu principal de la communauté et la régulation des choix et décisions.
La traduction du Sens du bien commun en multiples représentations circonstanciées est ce qui justifie maintenant la démocratie représentative.
Elle consiste donc à traduire le Sens de l’élection selon les multiples situations qui doivent être représentées et donc pour lesquelles il est bon qu’il y ait des représentants.
Nous voyons là la complexité de ce problème de représentativité et le simplisme des modèles et des débats classiques lorsqu’on fait de la représentation la source de toute légitimité.
Si l’on pense “échantillon représentatif” d’une population on voit vite l’infinité des catégories et des échantillons possibles.
Concernant le parlement la représentation y est celle de partis (partition de quel champ?), représentants de territoires, départements, communes, circonscriptions, etc. et pourquoi pas d’autres. On parle aussi de statuts, fonctionnaires, de professions, enseignants, médecins, avocats, de formations ENA, etc. On souhaiterait ainsi une meilleure représentativité mais il faudra ajouter les chômeurs, les femmes, les handicapés, les étrangers et pourquoi pas les commerçants, les ouvriers, les cadres supérieurs, etc.
Si on aborde sérieusement la question on constate l’impossibilité de tout représenter et la redondance des représentations,. et pourtant le Sens du bien commun doit bien se décliner dans tous les pans de la vie communautaire, y trouver son expression.
Le fait que la légitimité soit fondée non dans la représentation mais dans le Sens du bien commun détend un peu le problème. L’enjeu n’est pas le même.
Si l’esprit est assuré, la lettre (la loi, les représentations) n’a pas besoin d’être exhaustive, elle est simplement médiation utile et circonstanciée.
C’est pour cela que la sacralisation des représentations et de la Raison font crise au moment de ce dépassement.
Il y a donc ainsi les principes d’une démocratie représentative. Les représentants de toutes catégories possibles contribuent à l’expression (représentation) du Sens du bien commun (unique) selon les conditions et circonstances qui sont les leurs. Il est donc possible d’avoir (mais n’est-ce pas déjà là) un grand nombre d’instances de représentation débarrassées de la charge de fonder la légitimité commune et simplement en charge de traductions circonstanciées, tant à l’amont qu’à l’aval de l’élection principale.
Les modalités électives de la représentativité sont propres à chaque instance de représentation. Cependant elles ne sont pas non plus indifférentes au “Sens du bien commun” national, non sans rapport, lui, avec l’historie et la culture de la nation.
Dès lors que le Sens du bien commun est “traduit” tant en règles qu’en projets ou dispositions de toutes sortes dans chaque catégorie et contexte représentés, alors les populations concernées peuvent revendiquer de participer à la façon dont ces représentations s’élaborent et dont elles sont retraduites dans la vie quotidienne.
La démocratie participative n’est pas là pour se substituer à la démocratie élective, ni à la démocratie représentative mais pour les prolonger au plus près de la vie des populations et des acteurs de la cité !
Elle a pour objet cette “factualisation” des représentations, issues localement du Sens du bien commun général.
Insistons sur le fait que la démocratie participative n’est possible que si le Sens du bien commun (donc celui des représentations) est connu et que ces représentations sont bien assurées par les représentants. Son champ est l’opérationnel, le factuel, le quoi et comment faire au niveau des acteurs et publics concernés.
C’est ainsi que la cohérence est la mieux assurée et que chacun joue son rôle et assume sa responsabilité.
Y aurait-il encore un étage de la démocratie, celui de l’archaïque ?
Ce serait cette démocratie d’opinion principalement écho réactionnel des médias et de ceux qui s’en servent.
On voit bien le caractère dommageable de la confusion avec la démocratie élective et les autres étages du dispositif démocratique. Faut-il l’éliminer pour autant? Certes non puisque, non considérée, non inscrite dans le système politique, elle explose en incendies, en croyances, en catastrophismes, en engouements propices à toutes les manipulations.
La démocratie des sentiments et des émotions, des passions et des affects demande cependant à être bien encadrée par les trois autres étages pour ne pas laisser les cynismes démagogues y tuer tout simplement le politique et toute démocratie véritable.
LE PROJET POLITIQUE, PROJET POUR LA NATION
La notion de projet est l’une de celles qui se généralisent. Elle est le lieu d’une mutation profonde entre un projet assimilé à un dossier technique résultant de l’exercice de compétences spécialisées et un projet qui est la projection d’une volonté, d’une intention individuelle ou collective, d’un Sens donc.
Le malentendu est terrible par exemple avec l’État et tous les techniciens experts de la première version d’une part et la montée d’une maturité humaine, émergence de l’âge du Sens, qui veut assumer son devenir d’autre part.
Nous voyons en France comment les projets territoriaux pourraient être du second type et sont presque toujours du premier. C’est à la fois le fruit de siècles de tutelle et de territoires “mineurs” jamais confrontés à cet exercice. C’est le fruit de la défense des pouvoirs technocratiques et des académismes en tout genre qui pensent perdre leurs prérogatives.
Alors pour la France qu’est-ce qu’un projet à cette échelle? Personne n’en a vu, personne n’en a élaboré, personne n’en a soumis un à l’élection, sauf des bribes ici ou là.
La première chose à faire dans un temps où tout doit être repensé, c’est d’approfondir la question. Elle sera ici rapidement parcourue.
D’abord le projet c’est la projection d’un Sens, dans un Sens, selon un Sens, le Sens du bien commun de préférence. Il faut donc commencer par l’élucider, mais nous verrons cela plus loin. Il faut aussi considérer qu’il n’y a pas de projet sans sujet, conscience d’un “nous”, d’un “nous voulons”. C’est le rôle de la pro-position du candidat à l’élection majeure.
La projection du Sens fait bien du projet l’indicateur de Sens qui peut être soumis à l’élection pour ensuite servir de guide à l’action.
Il s’agit aussi d’une “projection dans le futur” qui ne peut se passer de prospective et la prospective en période de mutation ce n’est pas l’extrapolation du connu mais le discernement et l’imagination des bouleversements qui se préparent, qui sont déjà à l’œuvre.
La projection va se faire selon certains grands axes, significatifs, significatifs selon le Sens du bien commun, pas selon les usages antérieurs dont les découpages catégoriels portent souvent bien d’autres Sens, non discernés mais agissants.
Le projet va prendre une première figure, vision d’ensemble, grandes lignes cohérentes dessinant les premiers horizons et chemins pour progresser.
Tout cela est à décliner dans tous les domaines, formant des représentations adaptées à tous mais de même Sens, participant d’un même cadre général.
Seulement, le projet ce n’est pas qu’une projection mentale même porteuse d’imagination et de rêve. C’est aussi une mise en mouvement. En effet, le projet, c’est celui de la nation et ce sont donc ses acteurs, ses populations qui vont avoir à le réaliser chacun selon son rôle.
Il faudra pour cela s’assurer de visions partagées, de représentations communes (avec des représentants), d’initiatives, d’actions, d’organisations. La démocratie participative est évidemment indispensable.
Un projet, mise en mouvement, se soucie de toutes ses conditions et d’une conduite, d’un gouvernement, d’une gouvernance. Sans cela il reste lettre morte.
Il n’est pas pensable dès lors que toutes les politiques nationales ne soient pas orientées dans le même Sens, quel que soient le domaine et ses contraintes ou spécificités.
Il n’est pas pensable qu’au nom de telle ou telle légitimité formelle ou telle ou telle Raison, des services de l’État mènent, comme aujourd’hui, n’importe quelle politique qui leur convient. La mise en mouvement par et pour le projet, est appelée à résoudre de nombreux problèmes de changement dus à l’absence totale de maîtrise du Sens et la divagation de représentations sous la gouvernance d’une Raison qui n’est pas et n’a pas (plus) le Sens.
L’élaboration du projet
C’est un moment crucial puisqu’elle dessine, projette, décline le projet et met déjà en mouvement. Inutile de dire que cette préparation peut avoir une grande importance pour “l’élection”.
Cependant cette élaboration continue après l’élection. On n’en a jamais fini des projections et des déclinaisons, portées cette fois par la nation et ses multiples acteurs.
Il va de soi que le projet est aussi révisé périodiquement, réajusté et pourquoi pas reconstruit lorsque des facteurs majeurs en changent les conditions. La cohérence reste entière si c’est toujours le Sens du bien commun qui le soutient.
La dynamique du projet et ses formulations vont de pair. Cela justifie évidemment des dispositifs ad hoc. Avant, pendant, après, qui est toujours un avant.
Réévaluer sans cesse, réajuster sans cesse, c’est à intégrer dès le départ. Ce n’est pas seulement le travail d’un moment jusqu’à la prochaine élection. Il est dommage que l’on s’y prenne si tard, tous les grands partis ensemble.
Sur le plan méthodologique et dans les circonstances, on peut faire quelques recommandations.
– Laisser avancer les dispositions prises et les réflexions engagées qui fourniront des matériaux, pas un projet.
– Travailler à une première expression du Sens du bien commun de la France à partir de son élucidation pour commencer à le partager au sein de noyaux constitués ou à constituer en mesure de s’approprier la démarche et surtout ses présupposés “politiques”.
– Dessiner les grands axes d’un projet, déclinés du Sens initial au sein de noyaux durs et de cercles de proximité.
– Consulter et solliciter des “représentants” de tous ordres pour étoffer (et valider) le projet cadre permettant de formuler un avant-projet suffisamment fiable sur le plan stratégique (pas encore opérationnel).
– Établir le dispositif qui va porter l’élaboration du projet au stade de la démocratie participative.
– Proposer à différents milieux de commenter l’avant-projet et de commencer à faire des propositions d’action à leur niveau.
Il ne faut pas négliger les milieux et les acteurs qui auront un impact sur l’élection tant pour leur contribution que pour prévenir quelques difficultés ou malentendus.
On notera ici que tous ces propos sont dénués d’angélisme mais que le combat ouvert contre l’adversaire est, en termes de Sens, contre-productif (point à approfondir au vu du Sens du bien commun). En outre il ne faut pas sous-estimer la puissance d’un consensus possible sur le Sens du bien commun dans une communauté nationale telle que la nôtre aujourd’hui.
Dans cette phase préparatoire, tant du projet que de l’élection, ceux qui auraient à le porter ensuite sont évidemment à consulter pour le moins au préalable.
Précédant l’élection, cette phase pré mobilisatrice devra trouver aussi les limites de son élaboration compte tenu des temps de maturation nécessaires. Cependant là où les choses ne sont pas aussi avancées que souhaité, les dispositions pour continuer à avancer ultérieurement doivent être prises. Voilà un programme dans lequel il sera aisé d’inscrire des travaux menés en parallèle.
En outre la situation de notre pays et son contexte ne mettent pas à l’abri, si on l’ose, de bonnes surprises. Après-tout le Sens du bien commun en question est celui de la France, pas de tel ou tel parti.
Seulement au candidat à l’incarnation du Sens du bien commun il ne faut pas cacher que s’étant engagé à “dépasser” la crise des représentations et des légitimités y fondées il va se trouver confronté à la crise de Sens. C’est là le troisième volet de cet article à vocation refondatrice.
DÉPASSER LA CRISE DES REPRÉSENTATIONS ET TRAVERSER LA CRISE DE SENS
Entrer dans un âge du Sens confronte à la découverte de la pluralité des Sens en chaque chose, en chaque affaire et les plus essentielles.
Or la crise est marquée par la présence de tous les Sens possibles qui cherchent comme à “persévérer dans leur être” multipliant repères, interprétations, jugements, présupposés, pratiques, etc.
Plutôt que de se laisser guider par quelque instance dominante ou se vouer à quelques bonnes formules, reconnues maintenant comme polysémiques, il est nécessaire de cultiver de nouvelles compétences, discernement des Sens, positions et détermination de Sens, partage de Sens, “projection” dans le Sens voulu…
C’est d’un nouveau niveau de maîtrise des affaires humaines qu’il s’agit et la crise nous fait entrer dans de nouveaux types de problèmes avec la responsabilité de chacun mais aussi une nouvelle considération des “responsabilités de Sens”, notamment celles du politique.
La crise de Sens joue évidemment pour la France et il est possible d’élucider les principaux Sens de cette communauté qui traversent son histoire, forgent sa culture, ses travers et ses qualités, ses valeurs et ses talents, ceux des français en tant que tels (ils sont aussi parties prenant d’autres communautés).
Il est bon d’examiner ici trois champs où la crise de Sens concerne le responsable politique.
– La crise des conceptions de l’homme et du monde et des pensées qui s’y exercent.
– La crise de l’Europe quelque peu déboussolée qui doit aussi retrouver un cap en découvrant son “Sens du bien commun”.
– Enfin la crise de la France, toute tendue dans tous ses Sens, dont il faudrait bien dire et repérer maintenant le bon.
On en donnera ici quelques indications.
La crise des conceptions de l’homme et du monde, crise des paradigmes
En opposition comme toujours:
– La conception animaliste qui donne aux passions, aux puissances, aux possessions le rôle essentiel explicatif. Puissances rivales, pouvoirs d’emprises, rivalités, déni d’altérité, bruits et fureurs mais aussi chaleurs, brutes ou subtiles, tel est le monde qui s’y mire. C’est celui qui est dénoncé à grand cri par tous ceux qui y veulent leur part, manichéisme et intégrisme en tous genres, histoires de pouvoir.
– L’idéal rationaliste tout occupé à sa cité idéale et aux progrès de la raison vers les idéaux qu’il se donne. Il veut ignorer le premier, tournant le dos à ses passions et pathos. Nimbé d’humanisme mais dépourvu souvent d’humanité, d’âme, de Sens, voulant être le Sens par les idéalités, les idées, les idéologies.
Montent en puissance deux autres paradigmes. Le paradigme naturaliste, rationalisme instrumental, volontiers hédoniste et victimaire, tout à ses conceptions holistiques, subordonne l’homme aux systèmes naturels: système économique et ses marchés, système social et son étatisme, système naturel et son écologisme, système biologique et bientôt son transhumanisme.
En vérité la liberté qui nous est préconisée là est au prix de la négation de tout principe d’humanité, un antihumanisme, tentateur et séduisant, volontiers dénonciateur des “obscurantismes” qui s’en démarquent.
Il y a enfin un paradigme humaniste radical qui place l’homme au cœur des affaires humaines, toutes, et l’humanité de l’homme au cœur des hommes et leurs communautés, le Sens donc.
C’est l’esprit d’une refondation du politique qui serait volontiers récupérée par d’autres Sens. C’est aussi la condition d’accès à un “âge du Sens” dénié évidemment par le paradigme inverse, ce “nouveau paradigme” tellement ancien avec des habits neufs.
L’homme politique ne peut méconnaître ce paysage massivement actif à l’échelle mondiale, à toutes les échelles, celle de la France aussi bien, prise dans les pressions de cette crise de Sens généralisée.
La crise de Sens de l’Europe
Les Sens de l’Europe ont été élucidés, il y a plus de 15 ans éclairant ses mouvements et tendances et ainsi celles qui s’opposent dans ce moment de crise qui peut être salutaire si la question du Sens, du Sens du bien commun il va de soi, est véritablement assurée. Ce qu’un texte constitutionnel a été impuissant à soutenir, un projet le fera… s’il est enfin entrepris. Qui osera le proposer, Sens et méthode ? La France peut être, éclairée sur elle-même.
L’Europe est à un carrefour de Sens, de “raisons d’être” liées à la question de l’être ensemble et ses différentes réponses possibles.
Ouverture aux autres ou refus de toute altérité, épreuve de la différence ou recherche d’uniformité. Quatre tendances sont en jeu.
Celles-ci occupent presque tout l’espace de leur opposition et leurs “arrangements”.
L’Europe puissance, pas si différente de l’Europe des puissances, alliances opportunistes, reconnaissance des différences sans considération. Elle n’en finit pas de chercher des alliances internes ou externes mettant en péril son unité.
À l’inverse, ouverte et accueillante à toute altérité, l’Europe en exige l’uniformité. Normalisatrice, rationalisatrice, elle se contente d’être la chose d’une commission qui érige les barrières normatives à franchir pour tout nouveau postulant. Politiquement impotente, administrativement pléthorique, les lobbies de l’Europe des puissances en font le siège et elle en adopte les dogmes opportuns.
Il y a encore l’Europe totalitaire et paranoïaque qui a suscité le sursaut de construction européenne dont nous sommes les héritiers. Celle qui a suscité le “plus jamais ça” sans aller jusqu’au bout de son Sens (C’est pourquoi il n’est pas clair, peu porté, même par les plus militants que l’on trouve dans les logiques précédentes).
Ici le refus de l’altérité, l’uniformité sinon l’uniforme imposé, constituent les moteurs de la peur panique de l’autre, l’étranger, l’inconnu. Le projet européen mène là au pire puisque les étrangers, ce sont déjà les habitants de l’Europe. L’ennemi est extérieur, mais il est aussi intérieur. L’être et l’autre sont même menace. Les pulsions suicidaires sont toujours possibles par différents moyens.
Enfin l’ouverture et la rencontre des différences sont au principe même des “communautés” de Sens. Le bon Sens de l’Europe est du côté de cette “communauté de communautés” où s’articulent un Sens du bien commun et ses traductions dans toutes les cultures. Un modèle à décliner à toutes les échelles extra et intra-européenne.
Là l’Europe n’a pas de frontière mais un cœur. Le chantier reste à ouvrir de reconnaissance et considération des cultures propres aux européens, des projets propres et projets communs.
C’est bien dans le devenir ensemble que se forment les communautés et la communauté des communautés européennes. Tel est le modèle qui reste encore à dévoiler et à réaliser.
La crise de Sens de la France
Enfin la France, vieux pays aux prises toujours avec ses vieux démons et ses vertus à remettre dans le bon Sens.
On soulignera déjà deux propensions opposées:
– Le ressentiment qui se pose comme vertu, vertu de dénigrement de tout ordre, établi ou à établir. Tellement facile à entretenir pour en être bientôt victime si on a quelque projet.
– La bonne volonté, à l’inverse, prête à s’investir, à coopérer, à participer à l’édifice commun. Encore faut-il avoir à édifier sur le plan national, sinon désaffection.
Deux autres logiques. L’une réjouissante, celle de la “bonne foi” goût de la vérité, de l’authenticité, de ce qui est juste parce que vrai, intérêt pour le parler vrai, respect du réel. L’autre terrible, celle de la “mauvaise foi” non pas une mauvaise foi accidentelle mais structurelle. Le mensonge, le travestissement de la vérité, le déni, le cynisme sont érigés en vertu, se cultivent sans complexe. Même la Raison qui a pu être celle de l’exigence de vérité sert aussi bien la “mauvaise” foi.
De là quatre logiques traditionnelles:
– Le ressentiment de bonne foi fait des légions de constestaires “pour la bonne cause” mais toujours de façon stérile,
– Le ressentiment de mauvaise foi réuni habituellement les extrêmes dans leur gauchissement de la réalité.
– La “bonne volonté” de “mauvaise foi”, très attachée au “bien public” (au service public) mais dont les mobiles sont plus qu’incertains. C’est aussi le terrain de bien des aristocraties qu’on appelle maintenant les élites. L’abandon de leur “bonne volonté”, démoralisée ou vengeresse, en fait les alliés possibles des extrémismes. Cela c’est déjà vu dans l’histoire.
– Enfin la bonne volonté croisée avec la bonne foi fait de la France un pays volontaire pour les grandes choses, la grandeur d’âme, la noblesse des causes, ce qui était dit aussi “la grandeur de la France”, pour elle et les autres.
Qui osera la grandeur de la France, de bonne volonté, guérie de ses ressentiments maladifs et de bonne foi, guérie des ricanements et des arrogances orgueilleuses.
Il faut de l’humilité devant la vérité, le réel toujours à scruter et à reconnaître. Il faut de la volonté et de l’engagement pour une bonne volonté à retrouver. Deux vertus françaises qui forgent un talent de réalisation de “grandes” choses, exemplaires. Toute occasion est plébiscitée par les français, extraits de leurs rancœurs partisanes et leurs habiletés malignes. Qui ne ressent cela que disent aussi quelques sondages?
Quelles sont les grandes causes (authentiques, pas les mystifications planétaires au goût du jour) pour la France et les français, pour l’Europe, pour le Monde. Il ne faut pas mépriser ces héritages et assumer une vocation dont la grandeur n’est pas quantitative ni puissance, mais morale et humaine. C’est par là qu’il faut chercher le Sens du bien commun de la France. Est-ce si surprenant ? Alors quel projet d’avenir pour le XXIe siècle ?
Compléments bibliographiques
Mondes et communautés humaines
L' »empowerment » des territoires
Autorité politique et cohésion sociale
Cohérences culturelles de l’Europe
Roger Nifle
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