Crise économique, quelques questions
La crise qui s’est déclarée fin 2008 est une manifestation de la mutation de civilisation qui est engagée. Comme avec la tectonique des plaques, des craquements se produisent qui déstabilisent les idées reçues. Le premier réflexe c’est de tenter de « rétablir les équilibres » ou de tout refaire comme avant. D’autres ont l’intuition qu’il faut faire autrement mais pour cela il faut penser autrement. Seulement il faut à la fois comprendre quelles sont les problématiques en jeu et disposer des moyens de les résoudre autrement.
J’ai proposé des analyses visant à mettre le doigt sur l’essentiel, les forces en jeu. En particulier j’ai mis en évidence trois ruptures qui se sont produites et qui mettent en mouvement des plaques de changement. Crise financière : trois repères
La fin de l’individualisme radical et l’emergence du Sens du bien commun comme critère de valeur et d’évaluation.
La fin de l’économie systémique qui suppose que ses lois sont celles d’un système global dont nous sommes les jouets et l’avènement de l’économie communautaire, réappropriable par les acteurs à leur échelle.
La fin du découplage de la valeur et des valeurs, mesure de toute chose en économie, avec les valeurs, qui se réfèrent au Sens du bien commun.
Ces problématiques ne sont pas facilement identifiables compte tenu du fait qu’elles bouleversent nos réflexes de pensée et d’action. Je les aborderai ici au travers de plusieurs problèmes.
La spéculation : On sent intuitivement que la spéculation des banques n’est pas cohérente avec l’intérêt de l’économie, de notre économie. Pourquoi? Qu’est ce qui les oppose? Quelles sont les incidences d’un discernement et d’un changement d’orientation dont même au plus haut niveau on perçoit la nécessité. Justement c’est la question de l’individualisme radical qui est en question, pas celui des banquiers seulement, mais celui des syndicats aussi, des corporatismes et de partis dont l’opposition à la spéculation ne dérange pas l’individualisme foncier.
La convergence des intérêts : « Ce qui est bon pour Général Motors est bon pour l’Amérique » site l’auteur d’un article de slate.fr qui le paraphrase avec ce titre : « Ce qui est bon pour Renault n’est pas bon pour la France« . Mais l’intérêt de qui? Dans quel espace économique est-ce négociable? L’espace national où on tente de le traiter serait valide comme critère d’intérêts et invalide comme critère industriel. Il faut rétablir l’économie dans ses espaces communautaires, seuls lieux où, en référence au Sens du bien commun, on peut discuter des intérêts communs.
Les critères de valeur(s) dans l’économie : Ce qui vaut pour une communauté est appréciable par une échelle de valeurs commune (selon le Sens du bien commun). Ce qui vaut pour l’économie, du moins est-ce la doctrine dominante, se mesure à la valeur, comptablement, selon un étalon monétaire indépendant de toutes valeurs grâce aux rationalisations qui s’y sont exercés. On peut montrer que la notion de valeur ne vaut rien sans une référence implicite à des valeurs communes et que les valeurs peuvent parfaitement constituer des échelles de valeurs recherchées dans toute mesure d’intérêts et de productions. On s’intéresse à des critères communautaires nationaux autres que le PIB. mais c’est encore le Sens du bien commun qui permet d’établir les critères propres à chaque communauté.
J’ai forgé toutes sortes de conceptions et de méthodes pour une nouvelle perspective que cherchent vainement les experts et les politiques.
Par exemple le paradigme communautaire plaçant les communautés de vie et d’engagement comme seuls espaces de régulation accessibles, seuls espaces ou des valeurs communes peuvent permette de mesurer les besoins et les contributions sur une même échelle, seuls espaces ou le développement économique participe au développement des membres et des acteurs.
La socio performance fournit des critères d’évaluation pour toute activité pour une communauté donnée.
La notion de valeurs qu’il faut référer au Sens du bien commun pour que cela vaille quelque chose humainement parlant.
Au travers de quelques articles j’en donnerai un aperçu, en référence à des textes plus approfondis.