La socio-performance pour les nuls

Les anglosaxons utilisent le terme « performance » pour des artistes devant un public. La socio performance serait pour certains l’équivalent du succès dans le monde du spectacle. Individualisme narcissique, jusque dans les effets de mode du social-business ou de l’éthique ostentatoire?

La mutation entre en phase de bouleversements. L’individu se découvre solidaire des communautés d’enjeu auxquels il participe. Il contribue à leur développement et à la réussite de leurs enjeux tout en exerçant sa liberté personnelle d’être humain. Il n’a pas d’autre lieu pour exister et pour progresser. De l’individualisme triomphant, au seuil de son échec, à l’individu communautaire entièrement inscrit dans ses communautés d’existence. Voilà l’enjeu de cette mutation et ce qui défini la socio-performance individuelle et collective

LA SOCIO-PERFORMANCE POUR LES NULS

I – Des principes incontournables à méditer

1) Nous sommes à un moment de mutation de civilisation qui change les façons de penser et d’agir les plus ancrées dans les habitudes et les certitudes.

2) Le cadre pertinent de toute activité humaine, c’est une “communauté d’enjeu” de référence. Rien n’existe ou ne se passe en dehors des communautés de Sens.

3) Chaque communauté d’enjeu dispose d’un Sens du bien commun et de valeurs culturelles originales qui lui sont propres.

4) La socio performance, c’est la contribution au bien commun de la communauté de référence.

5) Le bien commun d’une communauté d’enjeu socio-performante, c’est toujours un enrichissement matériel et humain en termes de conscience, de maîtrise et de maturité. Ce sont donc les critères d’évaluation de la socio-performance

II – Les conditions opérationnelles générales

1) La socio performatique c’est l’ingénierie de l’action socio-performante qui se décline dans tous les métiers.

2) La première étape c’est la détermination de la communauté de référence et l’identification de ses valeurs propres. En dehors l’action n’a pas de Sens.

3) La deuxième étape c’est de définir le bien commun au travers des finalités et des enjeux. Condition de motivation collective.

4) La troisième étape c’est d’élaborer un projet communautaire, expression d’un volonté commune.

5) La quatrième étape c’est d’organiser l’action de façon participative, condition de mobilisation des acteurs

6) La cinquième étape c’est la réalisation en commun de l’action. Expression de la puissance et de la socio-performance collective.

7) La sixième étape c’est de faire progresser le système de gouvernance communautaire. Condition de développement de la socio-performance

III – Champs d’applications de la socio-performance pour s’exercer

1) Les politiques publiques et la démarche participative

2) Le management des entreprises; des équipes, aux groupes

3) Les activités des entreprises, les métiers et les produits

4) Les nouvelles communautés virtuelles, communautés de proximité à distance.

IV – Un exemple : le marketing

1) Il n’y a pas d’individu qui ne soit partie prenante d’une communauté de valeurs

2) Il n’y a pas d’entreprises qui ne soient partie prenante d’une communauté économique.

3) Le marketing de la demande utilise les valeurs des communautés de valeurs pour donner un Sens à ses produits et à son marketing des valeurs; mises en situation du Sens de la demande de la communauté de référence.

4) Le marketing de l’offre utilise les valeurs de sa communauté de référence pour constituer une communauté de valeurs grâce à son marketing des valeurs; mise en situation du Sens de l’offre.

5) Une fois le choix fait les problèmes à résoudre sont :

– Élucider le Sens du bien commun de la communauté de référence. C’est un travail sur l’inconscient collectif avec des méthodes appropriées d’intelligence symbolique: analyse de cohérence culturelle, analyses figuratives (méthodes de l’Institut Cohérences).

– Exprimer les valeurs et construire le référentiel de valeur à partager. Travail d’appropriation et d’expression collective.

– Élaborer le projet cadre, produit, marketing, etc. (créativité générative, méthode de l’Institut cohérences).

– Engager l’appropriation collective du projet et l’élaboration participative du plan d’action. (processus de mise en mouvement)

– Piloter les réalisations participatives. (compétences collectives)

– Intégrer les principes de gouvernance expérimentés.

Tout cela étant du “traitement des situations” il s’agit de “mises en situations” au travers de scènes virtuelles cad porteuse des virtualités que l’on veut réaliser et partager. (Ça c’est plus pour les nuls).

Roger Nifle 2 Octobre 2008

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