Théorie des systèmes ou systémisme

La théorie des systèmes est une façon de décrire la réalité observée et notament de sortir de certaines linéarités déterministes. Le systémisme, lui, s’en empare pour satisfaire à des finalités d’autant plus problématiques qu’elles masquent et même nient leur propre possibilité.

La théorie des systèmes décrit la réalité observée et suggère d’établir des liens logiques entre les facteurs.

Elle permet ainsi de découvrir que les causalités linéaires simplistes ne sont pas suffisantes pour expliquer les choses et que les corrélations établies entre les facteurs sont très nombreuses.

Le systémisme en vient à considérer lui que l’on remplace une cause par un faisceau de causes si bien que les corrélations sont prises pour des interactions, des relations de causalité et même de causalité récursive ou circulaire (rétroaction).

Contrairement à la théorie générale des systèmes selon Bertalanffy son fondateur, le systémisme ignore ce qui est la source du système et de la réalité observée qu’il en vient d’ailleurs à confondre. Il ignore que c’est “l’intériorité humaine” qui est source de l’observation de la réalité et de la “description” du système.

Il rate évidemment le point de cohérence entre les deux et fait du système la cause explicative de la réalité.

L’objection consiste évidemment à placer l’intériorité humaine dans le système (l’intention?). Il est de fait que l’on peut pousser l’objectivation et l’observation des comportements humains. Cependant ce qui observe, ce qui élabore la vision systémique reste en-deçà (et donc aussi au-delà) du système et de la réalité observée.

C’est pour cela que le systémisme est un anti humanisme puisqu’il nie ce qui est la source même de son jugement et de son acte systémique en prétendant que tout est déjà dans le système et donc que, le système décrit et la réalité observée, sont déjà là avant même d’être observés et décrits.

Si la question de ce qui est déjà là avant l’observation et avant toute description se pose à juste titre, la réponse du systémisme, qui est celle aussi du positivisme et du scientisme ainsi que la plupart des modes de pensée naturalistes est la pire qui soit puisqu’elle dénie de façon clivée la possibilité même de leur existence comme façon humaine de penser et d’agir.

Ainsi c’est bien l’agir humain qui est en question au bout du compte. Co auteur, responsable de ses actes et donc des affaires humaines ou simple régulateur de dysfonctionnements de systèmes naturels dont il est toujours le coupable, chargé même de sa propre disqualification et de sa propre condamnation.

C’est le grand courant qui est à l’oeuvre, celui de la démission et de la dénonciation de l’homme et de l’humanité au moment même d’un nouveau pas en avant de l’homme et de l’humanité à l’âge de maturescence et l’entrée dans l’âge du Sens.

Le Sens est un produit du système prétend le systémisme, propre de l’homme, sans lequel il n’y aurait même pas de systémisme affirme l’Humanisme Méthodologique.

Gardons nous de la violence des agneaux.

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