L’Humanisme Méthodologique et les sciences de l’homme

Les sciences humaines seraient en deshérence, depuis fort longtemps d’ailleurs. N’est ce pas parcequ’elle ne sont pas en mesure de présenter une vision cohérente de l’homme permettant d’éclairer les réalités humaines qui n’ont que faire des disciplines? A force de théoriser l’accessoire ou de se réduire à une pragmatique, même très pertinents n’ont-elles pas oublié leur sujet, leur objet et leur projet? et même les trois à la fois?

Que ce soient les sciences humaines comme la sociologie, la psychologie, la psychanalyse, la psychiatrie, l’anthropologie, l’éthnologie, la psychosociologie et bien d’autres, que ce soient les sciences dites sociales comme l’économie par exemple ou encore les sciences du langage, les sciences cognitives, les sciences politiques, elles sont toutes caractérisées par l’éclatement des écoles et des chapelles et par l’existence à chaque fois de conceptions de l’homme partielles, implicites et divergentes.

C’est l’une des raisons d’être de l’Humanisme Méthodologique. Peut-on édifier une théorie de l’homme cohérente qui rende compte à la fois des apports de ces sciences, éventuellement de façon critique, mais aussi de nombreuses sources traditionnelles, philosophiques, spirituelles, de multiples propositions ou expériences dont il est abondamment témoigné.

Tout un chacun est aussi un échantillon éminemment significatif de l’humanité et il dispose de moyens de conscience pour tenter au moins d’en rendre compte ainsi que d’un capital d’expériences sans cesse renouvelable.

S’il s’agissait de procéder à un quelconque inventaire la tâche aurait été impossible. Par contre la recherche d’une cohérence a pu déboucher sur quelques hypothèses, intuitives au départ, qui se sont révélées d’une extraordinaire fécondité.

Cette fécondité s’est traduite non seulement par une production théorique et méthodologique mais par de nombreuses applications conceptuelles et pratiques ayant largement expérimenté la possibilité indéfinie d’application à toutes les questions humaines.

Est-ce que cela veut dire que cette théorie est universelle, qu’elle est l’ultime compréhension de l’homme. Certes pas. Cependant l’existence d’une telle théorie de l’homme par rapport à l’inexistence de théories équivalentes dans de nombreux cas (présupposés non dit, théories très parcellaires, pas de généralisation à toute expérience humaine) apporte des atouts considérables, inhabituels.

Y a-t-il dans les sciences humaines contemporaines une conception de l’homme à laquelle se réfèrent et s’évaluent toutes les sciences de l’homme et toute expérience humaine ? La théorie des Sens et cohérences humaines n’est donc pas comparable.

En outre, elle dispose de quatre avantages:

– Théoriser et développer un mode de conscience humaine relativement peu connu et qui s’exerce tant pour la théorisation que dans les applications.

– En tant que théorie du Sens elle dispose de la possibilité de rendre compte des multiples possibilités de théorisation variant pour l’essentiel selon leur Sens (paradigmes).

– En tant que théorie des communautés humaines, elle rompt les clivages entre phénomènes individuels et collectifs et les articule de façon nouvelle.

– Elle généralise le champ de l’expérience humaine et donc d’une compréhension humaine de tous les phénomènes.

Ceux qui l’ont expérimenté ont aperçu la puissance des outils de discernement, des éclairages portant sur tous les horizons, toujours en cohérence les uns avec les autres. Les lectures de la mutation de notre époque donnent par exemple des éclairages majeurs sur les problèmes d’actualité et les voies de l’avenir. Car c’est bien là le rôle d’une théorie de l’homme : éclairer les voies de l’avenir et apporter des moyens nouveaux pour les défricher.

Ainsi donc il est possible avec l’Humanisme Méthodologique tant d’aborder les problèmes auxquels nous sommes confrontés que de relire les productions théoriques et pratiques de toutes les sciences de l’homme pour reconceptualiser leur apport dans un cadre théorique d’ensemble cohérent.

Alors il reste la difficulté constatée de faire identifier cet édifice et ses ressources. il est comme inouï et donc souvent inaudible, impensable, imprévisible. Il faut dire qu’il se situe à des niveaux de profondeur très variés et déploie un paradigme peu familier semble-t-il.

La où seulement des simplismes apparaîtraient au lecteur averti il lui est conseillé d’approfondir avant de conclure. Là ou d’autres s’attendraient à des images mentales référencées il faut inviter à l’écoute d’autres formes d’entendement. Là ou quelqu’attachement sentimental à des formules éprouvées serait troublé il faut proposer de prendre le risque d’un regard, d’une parole, d’une vision nouvelle.

L’humanisme Méthodologique n’est ni vide ni conforme à des conceptions connues, ni pure spéculation dénuée de fondements ni simple calcul efficace qui ne justifierait pas autant d’efforts. il resterait à s’inquiéter de la santé mentale de l’auteur. Elle semble bonne.

La réalité d’aujourd’hui, prise dans son histoire, est le seul champ de validation possible, même si c’est de tous les héritages du passé que l’Humanisme Méthodologique est redevable et le souci du devenir commun qui porte la justification de son ambition.

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