La concertation
La concertation consiste à travailler « de concert » pour atteindre un même but. Elle suppose donc une identification partagée du but, de sa finalité et sans doute une organisation pour structurer les participations. Cela suppose aussi une « considération » des parties prenantes et de leur rôles dans les communautés qu’ils représentent. Le contraire de la technocratie.
Dans les politiques publiques la référence à la concertation est récurrente. Cependant son absence est elle aussi récurrente de même que les protestations de recours à la concertation.
Pourquoi un tel phénomène? Deux raisons y président.
– L’absence de considération des populations et leurs représentants et aussi du Sens du bien commun qui peut légitimer une action collective. L’intérêt général, support de tous les arbitraires, justifierai cette position. Il faut un fort mépris de l’humain pour ne pas voir ce qui est en jeu.
– L’autre raison est la focalisation sur les phénomènes matériels, administratifs économiques, juridiques. L’accessoire a pris la place de l’essentiel et c’est toujours « à côté du sujet » que travaillent les spécialistes de l’intérêt des autres. Une méprise sans doute!
il y a une méthode d’élaboration concertée de conclusions; analyses, diagnostics, projets, stratégies, solutions. Il y faut respecter un principe. S’il n’y a pas de problème commun il n’y a pas de solution commune. L’évaluation des situations, la qualification des problèmes en commun est un préalable. La connaissance des facteurs déterminants doit être partagée pour aboutir à des solutions communes donc appropriées.
Dans les entreprises, le pacte collectif sous entend la concertation. Dans les collectivités, associations et communautés territoriales cela ne va pas de soi. Chaque fois que des administrations ou des experts ou techniciens se posent dans une attitude tutellaire la concertation est impossible.
Il reste cependant à ne pas souscrire à l’illusionisme participatif qui ne considère pas les rôles et responsabilités réciproques pas plus que le niveau de compréhension et de maîtrise des phénomènes indispensable pour qualifier et donner la mesure de la participation de chacun.
C’est là l’effet pervers de la concertation illusoire, démontrer l’incapacité collective à comprendre et agir, un bon calcul pour tenir le pouvoir de compétence (supposée).
Un guide de concertation (PPR). Basé sur l’approche de l’Humanisme Méthodologique