Le nom Languedoc-Roussillon bientôt aux oubliettes ?
Septimanie complète désormais le nom Languedoc-Roussillon, et pourrait bien, demain, le remplacer.
Opération marketing pour marquer un changement de règne, ou habile manipulation pour gommer à terme la référence à la coexistence de deux aires culturelles au sein d’un même territoire régional, de la part d’un président de Région connu pour ses prises de bec féroces avec les Catalanistes radicaux ?
Peut-être l’un ou l’autre voire les deux, mais probablement aussi une volonté inédite de fonder réellement une identité régionale :
» Les références à la Septimanie devraient redonner à notre région de vraies racines et une identité jusqualors un peu éclatée « .
Il est vrai que la partie languedocienne de la région ne correspondant qu’à la partie centrale du Languedoc historique (qui allait de Toulouse, sa capitale excentrée, à l’actuelle Ardèche), Septimanie peut donc paraître la plus appropriée des appellations historiques approximatives envisageables, plus que Languedoc (même accompagné de Roussillon), Narbonnaise, territoire romain effectivement centré sur l’actuel territoire régional mais beaucoup plus vaste et dont le nom a en outre le « défaut » de faire référence à une capitale qui ne l’est plus aujourd’hui, ou Gothie, territoire médiéval plus concordant mais dont le nom a, lui, le défaut de faire référence à un peuple disparu, les Wisigoths (du fait qu’ils y vécurent 300 ans, alors que leur présence dans le reste de la Gaule fut bien plus éphémère)…
Une démarche à suivre, donc, que ce grand retour de la Septimanie. Sachant que si le changement de nom constitue un geste symbolique fort, il serait pertinent d’aller plus loin en essayant de caractériser l’identité « septimanienne » pour, à partir de là, permettre un rayonnement et un développement régional nouveaux…
Florent Haro