Solidarité ou fraternité
Un texte de janvier 2004. Toujours d’actualité
Une pensée pour changer d’année
SOLIDAIRES OU FRATERNELS
Deux pièces de bois collées ensemble sont rendues
solidaires, elles ne sont pas fraternelles pour autant.
Deux animaux issus de la même mère sont un temps
solidaires, ils n’en sont par fraternels pour autant.
Une collection d’objets ou d’individus liés par des contraintes
ou des conditions communes sont rendus solidaires, ils n’en sont
pas fraternels pour autant.
La solidarité est une propriété des choses
liées.
La fraternité est propre à l’humanité.
La devise de la république française impose que
la fraternité soit inscrité dans toutes ses lois
au risque d’être inconstitutionelles, pas la solidarité.
Cherchez l’erreur!
D’où vient et que signifie la falsification? D’un déni
d’humanité évidemment, antihumanismes théoriques
ou pratiques, antihumanisme radical.
En 1999 un groupe de personnalités de tous bords proposa
de faire de l’an 2000 l’année de la fraternité.
Les républicains aurraient du s’en saisir, le gouvernement
de l’époque refusa, celui d’aujourd’hui le ferait-il?.
(Cf texte sur un projet de chartes)
Où sont les véritables républicains, qui
sont ceux qui s’approprient la république en la falsifiant
comme on le voit avec certains qui se font propriétaires
exclusifs de la laïcité? Voir les éclairages
de l’Humanisme Méthodologique et ceux, salutaires concernant
la laïcité, de la commission Stasi.
Sacraliser "La République" c’est en faire
un tabou et édicter des dogmes inquestionnables. C’est
aussi couvrir de son mépris les autres nations, voisines,
qui ne sont pas des républiques et les autres nations qui
sont aussi des républiques. C’est oublier qu’en France
nous en sommes à la cinquième.
Le monde va de l’avant, certains régressent et n’en
sont pas encore là où "les lumières"
nous ont portés. Est-ce une raison pour rester immobilisés
dans l’état d’il y a deux siècles? Ne serait-ce
pas le symptôme d’un état pathologique, d’un dépassement
mal assumé, falsifié, qui nous condamne à
rester rigidifiés sur une tentative louable mais avortée.
(cf. Sens de la révolution française )
Il y a une France qui a peur du mouvement du monde et se justifie
de la peine de ceux qui ont du mal à avancer. Cette France
là, crispée sur sa république falsifiée,
dramatise et diabolise tout mouvement dans la mesure même
où il risque de révéler son imposture séculaire.
Liberté, égalité, fraternité sont
ensemble les indicateurs d’un Sens du bien commun national, des
valeurs auxquelles la laïcité ne peut manquer de se
référer. A quoi sert la raison si elle est incapable
de penser cela? Mais peut-être est-elle pour certains, la
servante d’une passion (pathos) falsificatrice qu’il ne faut pas
dévoiler?
Sacralisons et idolatrons ce que nous ne voulons pas questionner,
ce que nous ne voulons pas que la démocratie interroge.
Mais, de plus en plus ubuesque dans sa pratique d’Etat statique,
cette république là est nue. Le monde entier le
voit, stupéfait.
Roger Nifle janvier 2004
voir :
nouveau nom du lien social
projets de chartes
Cohérences de la Révolution Française
humaine et laïcité