LE PARADIGME HUMAIN, POUR BÂTIR UN NOUVEAU MONDE

ECOLE PRATIQUE D’HUMANISME METHODOLOGIQUE

Tous les paradigmes reposent sur des postures humaines. Cependant la plupart des paradigmes se fondent sur une posture qui ignore sa source humaine.

Le paradigme humain est donc l’une de ces postures mais qui pose l’homme au centre des affaires humaines. Toutes, sans exceptions.

Il y a donc une certaine posture humaine, un Sens selon lequel se tenir, qui « révèle » et « réalise » l’humanité de l’homme au travers de son expérience existentielle.

Les autres postures et leurs paradigmes ratent cette finalité. L’école critique d’Humanisme Méthodologique montre notamment ce que sont ces paradigmes comme le rationalisme idéaliste, le paradigme de la puissance et celui du naturalisme systémiste. Ils reposent aussi sur trois piliers, relevant de postures radicales qui entraînent l’homme à se chercher hors de lui-même.

On identifiera les trois piliers du paradigme humain et ses vertus qui feront l’objet d’enseignements et  les trois volets de chantiers de reconstruction.

De multiples chantiers et ateliers seront développés à partir chacun d’une affaire humaine significative. Les personnes ou les groupes motivés par cette contribution pourront s’y inscrire et participer aux travaux et apprentissages attendus ou proposés.

Pour chaque thème ou chantier retenu trois questions seront d’abord posées :

• Qu’est ce que c’est? – question de connaissance et de profondeur, humainement parlant

• A quoi ça sert? – question de finalité et de valeurs humaines, personnelles et communes

• Comment ça marche? – question des méthodes, vecteurs et pratiques humaines, de leurs dynamiques ou de leurs algorithmes (humains). 

Un premier plan de construction sera proposé invitant chacun à participer à son élaboration et aux explorations et apprentissages associés.

Il faut noter que beaucoup de ces thèmes ont été explorés en théorie et en pratique au cours des dernières décennies au travers d’expériences de terrain dans la perspective de la mutation de civilisation qui s’annonçait.

Le nouveau c’est cette crise paroxystique du virus qui ébranle le monde et provoque tant à des tentatives régressives qu’au passage progressif à un nouveau stade de civilisation humaine. Pour comprendre tant la crise que le passage et participer à la reconstruction, l’école d’Humanisme Méthodologique apporte ses ressources et propose ses expériences, ses apprentissages et pourquoi pas ses projets.

Les ressources de la bibliothèque dédiée sont à explorer à cette adresse

http://nouvelles.coherences.comLe paradigme humain, un premier zoom.

Les trois piliers et les postures associées.

– La foi en soi, en l’homme, être spirituel capable d’initiatives, de créativité, d’authenticité, et de libre responsabilité. Confiance et fragilité, discipline et lâcher prise, sont aussi les bases de la fonction imaginaire. (A l’opposé du principe de conformité).

– Le grandir, progression des valeurs et qualités humaines (humanisme) en vue d’un accomplissement ultime révélateur de son humanité. (L’espérance à l’opposé du principe de fatalité et de nécessité).

– La fraternité, partage de l’esprit – le Sens du bien commun, incarné dans le monde comme charité ou engagement dans les communautés d’existence, seul lieu d’existence et de devenir. (A l’opposé de l’individualisme spéculatif et son arbitraire).

Ce seront les trois lignes d’un enseignement approfondi à venir.

Les trois volets du paradigme humain.

La posture selon le Sens du paradigme humain  s’exprime selon trois volets :

– La perspective, dite axiologique, ou la quête de la bonne voie, celle d’une révélation de l’humanité et que sous-tendent l’intention, la volonté, l’aspiration, la détermination éthique du rapport au monde.

– La recherche de connaissance, dite épistémologique, de ce qui fait le monde, ancrée sur une profondeur toute humaine où se révèle le coeur des choses en même temps que la multiplicité des composantes et leur complexité.

– Les processus de l’action humaine, dite praxéologique, mobilisatrice et réalisatrice par le biais d’algorithmes humains humains ou façons d’agir

Comment agir, dans quels mondes ou situations, selon une voie d’accomplissement, révélatrice de l’humanité.

On notera que si le paradigme humain se projette dans le monde il le fait selon des ressources et des enjeux d’humanité. L’homme est en effet la source et la fin de toute expérience humaine. Y en a-t-il d’autres? Les postures humaines qui sous-tendent les autres paradigmes en viennent ainsi à le nier.

Les trois volets feront l’objet de chantiers et d’atelier de reconstruction dans l’Ecole pratique d’Humanisme méthodologique sur inscriptions (prochaines)

Les trois volets du paradigme humain, champ de construction d’un monde nouveau, un premier approfondissement.

1 – La connaissance (épistémologie). Elle mobilise la conscience humaine, sciences et consciences qui accompagnent ou signent le grandir en humanité.

L’expérience humaine et par suite les réalités ainsi réalisées, accompagnent l’évolution des marches de la conscience. Le monde se transforme au fil de la conscience qui fait qu’il n’est plus le même. Il change et s’accomplit avec le discernement des Sens (dimension spirituelle de l’homme).

La conscience confère à l’homme une maîtrise grandissante en maturité tant de lui-même, des situations humaines, des réalités du monde. L’imaginaire y joue un rôle comme médiateur de discernement.

L’éducation et les activités pédagogiques ou de développement personnel, sont les vecteurs et disciplines de la maturation, de l’empowerment (autonomisation) et de l’accomplissement humain.

2 – La visée du bien (axiologie). C’est toujours au sein d’une communauté, d’une situation communautaire que se présente la question. De ce fait c’est « Le Sens du bien commun » qui fonde toute échelle de valeurs propres, culturelles.

Dans le monde, la question du politique comme celle du développement communautaire, sont cruciales.

Le politique et la démocratie sont en fait la question du devenir selon le Sens du bien commun et ce pour chaque communauté selon sa culture propre. C’est aussi la question des rapports entre communautés et les communautés de communautés.

Le développement communautaire selon le Sens du bien commun des communautés en question est la question de leur maturation progressive mais aussi celui de la résolution des problèmes liés aux à des errances qui les en éloigne. Les problématiques intrinsèques à chaque communauté humaine trouvent là la voie de leur résolution.

Les affaires de la cité engagées dans son devenir trouvent là leur principe d’évolution, l’économie comme l’écologie trouvent là leur Sens et leur justification comme enjeux de la « maison commune ».

3 – Le plan de l’action humaine (praxéologie).

L’homme « réalise » le monde et toute réalité. Qui peut affirmer l’existence de quoi que ce soit sans être le sujet de cette affirmation. Il est vrai que l’on cherche quelques fois à trouver dans le cerveau des sources et mécanisme de l’expérience humaine. Par exemple on associera l’expérience quantique au « concept » ici identifié à un processus cérébral. On pourrait suggérer doué les phénomènes cognitifs sont eux même des expériences humaines ressortissant du pardigme humain et pas des autres.

Ainsi cette centration sur l’homme dans des situations toujours communautaires est-elle une caractéristique des conditions de construction d’un monde nouveau.

Agir est un verbe humain l’action est mise en acte, activation. Il y a donc à chercher selon quels processus l’action humaine peut être engagée.

On notera quelques apports du paradigme humain.

La créativité par la maîtrise de l’imaginaire et son inspiration (esprit-Sens). elle permet de concevoir des solutions originales et des processus d’action communautaire.

Toute une série de problème peuvent être traités soit pour l’invention de projets et solutions nouvelles soit par l’établissement de processus efficients comme par exemple les algorithmes humains et culturels.

Le domaine des entreprises et des projets, leur gouvernance, les structures de concourance, les compétences, les méthodes, les métiers peuvent être envisagés autrement.

Il est vrai que si de nombreuses situations ont été traités, le fait que le moment bascule que constitue la crise actuelles n’ai pas encore déstabilisé les paradigmes anciens n’a pas permis d’en multiplier les occurrences.

Dans le domaine des communautés territoriales ou non, tout un ensemble de méthodes d’analyses, et de conception de solutions sont possible ancrées dans des analyses profondes.

Par ailleurs de nombreuses situations relevant aussi de l’économie, de l’écologie, des activités publiques ou privées sont envisagées autrement avec le paradigme humain. Encore faut-il imaginer qu’il puisse en être autrement qu’avec les anciens paradigmes.

Reste à considérer la résolution de problèmes personnels dans le contexte communautaire, à différentes échelles. La crise ébranle des équilibres et des croyances explicatives ce qui laisse le champ libre à de nouvelles approches.

L’inscription dans les chantiers de l’école pratique relève de cette mutation.