Casablanca Avril 2007 Comprendre la mutation
4ème Congrès International de Management de la Qualité
dans les Systèmes d’Éducation et de Formation CIMQUSEF’2007
Casablanca Avril 2007
« L’enseignement supérieur et la recherche face aux enjeux de la société du savoir »
Communication de Roger Nifle Président de l’Université de Prospective Humaine
La “société du savoir” est un effet mirroir de “prospective au rétroviseur”. Il faut d’abord comprendre la mutation pour en saisir les points d’appui et les perspectives.
Le passage d’une logique de “conformation adaptative, à une logique “d’autonomisation responsable” sera dorénavant l’enjeu et la méthode. L’intégration des trois volets axiologiques, épistémologiques et praxéologiques autour du “Sens du bien commun” et de l’empowerment ou autonomisation responsable est une réponse aux questions du congrès. Pour cela il faut dépasser “l’intelligence rationnelle”, pour accéder à l’intelligence symbolique ou intelligence du Sens. La mutation est une entrée dans un âge du Sens, celui des communautés de Sens et de projets, celui des mondes et réalités virtuelles. Trois axes de changement radicaux :
– l’autonomisation responsable comme enjeu, capacité et méthode d’enseignement
– la création de lieux virtuels d’enseignement et de formation avec les cités macropédagogiques.
– une transdisciplinarité fondée sur l‘intelligence symbolique ou intelligence du Sens.
CASABLANCA – Avril 2007
Le texte de la conférence à télécharger
La participation au 4° congrès organisé par l’AMAQUEN laisse l’impression d’avoir approché le seuil des questions que pose une mutation mondiale.
“L’enseignement supérieur et la recherche face aux enjeux de la société du savoir” tel était le thème des 17, 18 et 19 Avril. “Prospective humaine de l’enseignement supérieur, comprendre la mutation pour agir”. Tel était le titre de la conférence. Elle a été accompagnée par une présentation des espaces virtuels d’activité communautaires (prospective appliquée) et du Wanager.
De nombreux pays représentés; du Moyen Orient à l’extrême Orient, de la Croatie au Canada, toujours la Belgique et la France sous représentée comme d’habitude.
Tous les pays sont aux prises avec les questions de réforme de l’enseignement supérieur avec une tendance évidente, l’autonomisation responsable des étudiants, des institutions et des enseignants, le plus difficile semble-t-il, trop indépendants sans doute.
Chaque pays vit la chose, une mutation mondiale à sa manière tant pour subir les pesanteurs propres que pour innover avec son génie propre.
C’est passionnant de voir le Japon, la Russie, la Croatie, l’Algérie, le Quatar l’Egypte, le Maroc et bien d’autres aux prises avec cette mutation.
Le problème c’est qu’elle n’est pas analysée, comme si cette extraordinaire convergence de situations dans des pays aussi différents était une simple nécessité banale. C’est la prospective qui fait défaut, la prospective humaine singulièrement qui sonde les processus humains à l’échelle personnelle, culturelle ou mondiale.
Comme toujours les apports de l’Humanisme Méthodologique marquent. Ils tranchent par leur profondeur et leur puissance d’éclairage mais aussi par les perspectives.
Un autre phénomène m’a paru aussi commencer à se révéler aux yeux de certains.
Les efforts d’optimisation, d’amélioration de l’existant deviennent totalement inappropriés par rapport au contexte de mutation. Là aussi la prospective est indispensable et ne peut être remplacée par une meilleure gestion de l’existant ou même une adaptation aux nécessités du moment.
Le caractère louable des efforts pour la qualité de l’enseignement ne peut faire abstraction du changement de Sens de l’enseignement supérieur dans la mutation engagée.
Passer d’une logique de “conformation adaptative” à une logique “d’autonomisation responsable” en est une lecture schématique mais très éclairante de ce qui se passe sur l’un ou l’autre versant. D’un côté la préservation des modèles “modernes” qui ont déjà mis à mal leurs fondements traditionnels ou d’un autre l’innovation du futur et des compétences humaines que suppose l’autonomie responsable dans un monde en pleine innovation et refondation.