développement de la qualité
Le développement de la qualité consiste à développer la « qualification » des hommes et des choses. Cela suppose une échelle de progression correspondant à des niveaux de maturité et de qualification humaine des choses comme des compétences. Echelles de valeurs, échelles de qualification sont en rapport avec les niveaux d’évolution, de service et de maîtrise.
Si, depuis longtemps le souci de la qualité fait l’unanimité,
celle-ci cache de grandes divergences de Sens. La normalisation
ne suffit pas à garantir que les pratiques qualité
concourent à développer véritablement la
valeur des hommes et des organisations, et celle de leurs produits
ou services.
Pour donner le meilleur Sens à la qualité, l’Institut
Cohérences a établi une conception et des méthodes
qui sont identifiées sous les termes de :
la qualité qualifiante
A partir de la théorie des Cohérences
Humaines de Roger NIFLE et ses méthodes,
appliquées à la qualité depuis 1983.
Elle se réfère à l’expression,
la réalisation et au développement des potentiels
et valeurs des personnes et des groupes concernés. Elle
permet aussi de placer sur une même échelle de valeur
le niveau de service et le niveau de maîtrise des enjeux
qualité.
Selon le niveau de maturité atteint, le développement
de la qualité requière une méthodologie
et des compétences différentes.
Pour beaucoup, l’étape de la certification normative,
est utile. Au-delà, il faut passer de la certification
à la qualification qui réclame l’intégration
des critères subjectifs de valeur propre, d’originalité,
d’identité et donc les moyens conceptuels et méthodologiques
appropriés.
Vient ensuite la référence au bien commun. Elle
justifie une politique qualité conjuguant une vocation
originale avec l’intérêt général qu’elle
peut servir.
NIVEAUX DE SERVICE ET NIVEAUX
DE DEVELOPPEMENT DE LA QUALITE
Niveau 0 – Les besoins de première nécessité
La qualité requise : "Ne pas faire défaut"
Une simple question de bonne volonté.
Domaine de l’empirisme
Niveau 1 – Les attentes d’utilité
Les critères de qualité : Efficacité, fiabilité…
Une question d’assurance qualité.
Domaine de la certification
Niveau 2 – Les attentes identificatoires
Les critères de qualité : Reconnaissance et mise
en valeur
Une question de personnalisation des valeurs propres.
Domaine de la qualification
Niveau 3 – Les attentes d’intérêt général
Les critères de qualité : La concourance au bien
commun
Une question de responsabilité citoyenne
Domaine de la mission de service qualifiée.
LES PRATIQUES DE
LA QUALITE QUALIFIANTE
Niveau 1: L’analyse de la valeur qualifiée.
Une méthode d’optimisation des produits et services
et des processus d’organisation, de production et de contrôle.
Un retour aux sources perdues de l’analyse de la valeur grâce
aux méthodes qualitatives issues de la théorie
des Cohérences Humaines.
Prestations : Recherche d’optimisation en production
Elle consiste à organiser les moyens en fonction d’une
hiérarchie des qualités requises. Les techniques
de l’analyse figurative et de la créativité générative
permettent en effet une maîtrise du qualitatif tout à
fait neuve et l’établissement d’échelles de valeur
indispensables à toute optimisation efficace.
Niveau 2 : L’équation qualification.
Une méthode d’identification et de mise en valeur des
qualités propres.
A ce stade, la qualité est un signe de valeur et, à
ce titre, elle est aussi vecteur d’identification. La recherche
des qualifications est le moyen d’identifier et mettre en valeur
les qualités propres de façon à les reconnaître
et les faire reconnaître.
L’équation qualification est la recherche d’identité
entre les qualités offertes et les qualités attendues
par le biais des qualités véhiculées. Des
chaînes cohérentes de qualification peuvent être
alors établies entre, notamment :
Qualification des hommes, des équipes, de l’entreprise
(ou l’institution).
Qualification de l’offre générique, des produits,
des services.
Qualification des moyens techniques, du management, des méthodes
.
Qualification de la communication, des messages, de l’image.
Qualification des clients, des marchés, des modes de vie…
L’expression et la reconnaissance des qualités propres
est le moteur d’une spirale vertueuse de qualification réciproque
personnalisée. C’est la mise en oeuvre de la qualité
qualifiante.
Prestations : Recherche et expression des qualifications
– Actions de qualification ciblées :
Analyse et conception des qualifications pour établir
des chaînes qualifiantes: centrées client ou produit
ou procédé ou compétences etc.
– Développement de la qualité qualifiante généralisée
– analyse des potentiels de qualification originale de l’entreprise
– définition d’un axe de cohérence et d’une stratégie
qualité
– déclinaison dans les différents domaines concernés.
Niveau 3 : Une politique de service qualifié
Une démarche d’accomplissement de la vocation originale
de l’institution dans le contexte d’une recherche du bien commun.
La définition d’une mission de service qualifiée
(identifiée et validée) réclame le réajustement
du Sens et de la cohérence de l’institution au travers
:
– de sa politique générale
– de son projet de développement
– de ses moyens et méthodes
– de ses critères d’évaluation et de contrôle.
Prestations : Recherche et développement d’une qualité
"citoyenne"
– Elucidation de la vocation originale de l’institution (étude
de cohérences)
– Repérage de son univers de pertinence (public, attentes,
valeurs)
– Définition de la mission de service : problématique,
apports qualifiés de l’institution
– Formulation et communication de la politique générale
de service qualifié.
– Elaboration ou réajustement concerté du projet
de développement
– Optimisation (participative) des méthodes et des moyens.
EVOLUTION DE LA QUALITE
La Qualité Qualifiante
Le Programme Qualification
Lorsque la qualité n’est pas enfermée
dans ses travers, la question de l’amélioration et du
progrès dans la maîtrise du qualitatif et de la
valeur se pose naturellement.
Exprimé au travers d’une philosophie de l’approche qualité:
la qualité qualifiante, c’est un cercle vertueux d’amélioration
de la qualité des hommes, des services, des entreprises
qui est engagé. La qualité qualifie, c’est-à-dire
qu’elle produit de la qualité en permettant, par exemple,
d’identifier, de reconnaître et par suite développer
les valeurs originales.
Mais qui dit amélioration, dit échelle de valeur
et degrés de progression. A partir du concept de qualité
qualifiante, une échelle d’évolution de l’approche
qualité a été établie correspondant
à une échelle des niveaux de service.
Négligeant ici un niveau spontanéïste, où
chacun fait de la qualité comme M. Jourdain pour le pire
ou le meilleur, on distinguera trois générations
pour le développement de la qualité.
Première génération : vers la certification.
C’est l’assurance qualité en production. Bien faire et
maîtriser ce bien faire. Les critères d’utilité
notamment ou de fonctionnalité sont privilégiés.
Pour cela tendre a une certaine norme, se situer par rapport
à un standard est une bonne démarche qui s’est
incarnée notamment dans le système des certifications.
Une fois cet examen de passage effectué et "l’assurance"
de persévérance établie alors se pose la
question: et après ?
Deuxième génération : vers la qualification.
Il n’y a pas que le bien faire qui compte, il y a aussi le souci
de l’adéquation aux attentes subjectives personnelles
et culturelles des "clients". Le fait d’avoir privilégier
les instruments quantitatifs et les aspects techniques a fait
oublier et négliger la dimension qualitative et identificatoire.
Le jeu des représentations et reconnaissances réciproques
est déterminant pour établir les rencontres et
les accords entre les parties, clients et fournisseurs par exemple.
La qualité est liée à la personnalisation
de ces rapports par le développement de la qualification.
La qualification c’est l’identification et la mise en valeur
des qualités propres.
L’équation qualification, c’est l’adéquation des
qualités offertes et des qualités requises et donc
la réciprocité des valeurs, leur reconnaissance
mutuelle, originale et différenciée.
Le meilleur standard ne trouve pas forcément un client
qui va y reconnaître ses valeurs propres. Il peut se trouver
disqualifié.
Enfin, au-delà de la reconnaissance des valeurs réciproques,
enjeu de l’étape "qualification" qui réclame
une plus grande personnalisation, peut émerger le souci
de références communes plus générales.
Troisième génération : le service qualifié
La conscience d’appartenir à un même monde, une
même culture, une même communauté fait qu’au
delà des particularités, il y a des valeurs partagées.
La référence au bien commun devient le critère
de toute qualité.
La qualité se définit par le concours au bien commun,
en plus des niveaux précédents d’identité
et d’utilité.
Par exemple partager un même souci de l’environnement est
quelque fois un critère de qualité indispensable.
En fait, chaque entreprise a une vocation spécifique qui
la voue à concourir à un certain "bien commun"
qu’elle s’efforce de partager avec ses clients et partenaires
ainsi que son personnel.
La clé d’une politique qualité est justement l’élucidation
de cette vocation, du bien commun, qui l’exprime et du service
qualifié par laquelle elle s’accomplira.
La politique qualité en découlera. S’y intégreront
évidemment, mais de façon nouvelle, qualification
et assurance qualité (différenciation personnalisée
du bien commun et traduction pratique particularisé).
Quelques entreprises abordent intuitivement la troisième
génération mais un plus grand nombre cherche à
définir le concept et la méthode d’une deuxième
génération après l’assurance qualité.
C’est ici que le programme qualification prend toute sa place.
C’est un programme cadre qui demande a être personnalisé
et qui introduit à tout une culture du qualitatif et de
la dimension subjective des valeurs personnelles et culturelles.
Tout un aspect méthodologique et tout un aspect pédagogique
sont intégrés pour maîtriser, avec un nouveau
niveau de professionnalisme, l’évolution de la qualité
pour un nouveau niveau de service.
Le programme qualification peut être appliqué à
une entreprise, une organisation, une collectivité, un
établissement, un secteur, une équipe ou un projet.
Il doit être alors aménagé en conséquence.
LE PROGRAMME QUALIFICATION
1) Identifier la qualification générique
originale de l’entreprise (organisation, institution, équipe,
etc.)
La qualification propre, identification d’une valeur originale
est ce qui est le plus difficile pour les personnes comme pour
les entreprises. Cela reste inconscient, intuitif ou erroné
par illusion ou décalage.
Cette prise de conscience permet d’en faire l’échelle
de valeur régulatrice de l’ensemble de l’activité,
concentratrice des efforts internes et de l’impact sur l’environnement.
La personnalité affirmée de l’entreprise mobilise
le corps social et créé des relations plus fortes,
plus fidèles et plus fructueuses avec les partenaires.
La méthode : Elle comporte d’abord deux phases.
Une phase d’analyse des potentiels puis une phase d’appropriation
par les responsables (équipe de direction par exemple).
Phase d’analyse des potentiels.
-> Choisir la source des potentiels de référence
et, par exemple :
– la direction générale
– le corps social
– l’expérience antérieure
– un marché, une cible
– une référence choisie spécialement
– un service ou un produit de référence
– des moyens compétences, procédés.
-> Elucider la qualification générique originale
Utilisation d’une technique très performante, l’analyse
figurative
(travail d’expert ou de groupe après une écoute
appropriée).
Phase d’appropriation.
L’évaluation de la cohérence qualification de l’entreprise
permet l’expérimentation et la validation, puis l’évaluation
des écarts qualitatifs.
-> Application en interne
– management et ressources humaines
– communications et représentations
– productions et modes d’actions
-> Application en externe
– univers de pertinence, marché, cible
– profil et culture, coeur de cible
– segmentations significatives.
2) Optimisation de l’existant, le plan qualification
a) Reformulation des critères de qualification des grandes
fonctions de l’entreprise.
Chaque fonction concoure à la qualification générique
de l’entreprise. Elle doit donc adopter la même échelle
de valeur et la reproduire dans les termes spécifiques.
La méthode . Les responsables et les équipes doivent
proposer une reformulation de la qualification générique
déclinée dans leur domaine.
Elle doit faire ensuite l’objet d’une discussion en équipe
de direction pour faciliter l’ajustement et l’appropriation collective
d’une même qualification générique et ses
déclinaisons.
b) Etablissement d’un plan "qualification" sectoriel.
Chaque secteur procédera de la même façon
à la déclinaison à ses principales préoccupations.
Après la reformulation des critères propres, l’évaluation
des écarts et la recherche d’actions d’ajustement permettant
d’élaborer un plan "qualification".
La méthode. Même principe de concertation aux différents
niveaux autour des préoccupations spécifiques.
Remontée des plans qualifications au niveau des secteurs,
validation et remontée au niveau de l’équipe de
direction pour validation finale.
3) Intégration et généralisation et développement
de la culture "qualification"
Les entreprises ont plus une culture quantitative que qualitative
sauf pour quelques spécialistes. Le plan qualification
doit donc commencer par trouver sa cohérence autour de
la qualification générique de l’entreprise.
C’et l’occasion d’un apprentissage par ceux qui sont les garants
des valeurs portées et exprimées par l’activité
de l’entreprises : ses responsables hiérarchiques, dirigeants
et managers. C’est le premier pas d’une macro-pédagogie
qui sensibilise le corps social à cette optique "qualification".
Le deuxième pas consiste à généraliser
cette culture par l’appropriation des notions, outils et méthodes
du qualitatif et le développement systématique
de son application de façon plus responsable et autonome
(personnalisation).
Si la hiérarchie aura toujours à assurer la cohérence
d’une qualification générique (c’est son rôle),
chaque activité doit ajuster sa qualification propre et
s’assurer de l’équation "qualification" entre
les différents paramètres (Exemple : poste de travail/recrutement;
produit/client; compétence/objectifs de production; buts/stratégie;
moyens/finalités, etc.)
La méthode. Une formation-action permet de découvrir
l’application des méthodes de qualification en participant
en situation réelle à leurs utilisations :
– Méthode d’analyse des qualifications avec "l’analyse
figurative",
– Méthode de conception et de recherche de solutions autour
de la
"créativité générative",
– Méthode d’optimisation par l’analyse de la valeur qualifiée
(retour aux sources perdues de l’analyse de la valeur).
4) Evaluation "qualification"
Une évaluation périodique de l’évolution
grâce au plan qualification est nécessaire. Elle
permet :
– de prendre conscience collectivement des progrès réalisés
et à faire (renouvellement du plan),
– de renforcer le consensus autour des valeurs partagés
et par suite la liberté créatrice et innovatrice
de chacun.
– de tirer les enseignements de l’expérience et ainsi
d’améliorer la qualification collective, principe de la
spirale vertueuse de la qualité qualifiante.
La méthode. Chaque entreprise doit trouver sa manière
propre d’évaluation et de participation. Une conception
stratégique initiale et un premier pilotage extérieur
permettrons la présence d’un oeil extérieur jouant
un rôle symbolique régulateur pour garder le bon
cap.