La qualité qualifiante

La qualité est une promesse de valeurs appropriées. Elle se réfère donc toujours à des valeurs qui sont des valeurs humaines. Celles-ci se révèlent au travers de la qualité produite et de l’identification qui en est faites ou qualification. (Conférence)

La qualité d’un produit et d’un service n’est rien d’autre

que l’appréciation de sa valeur par quelqu’un, et pour

lui-même.


Il faut en tirer les conséquences :


La qualité "qualifie" le produit, c’est-à-dire

en signifie la convenance, pour celui qui le reçoit :

le client.


Mais cette qualification "qualifie" aussi le client.

En fait celui-ci trouve qu’un produit est "qualifié"

pour lui lorsque ses qualités lui conviennent et qu’il

s’y retrouve lui-même "qualifié" en retour,

c’est-à-dire qu’il se reconnaît comme homme de qualités

et de valeur.


Ainsi le produit standard, anonyme, disqualifie son client. il

faudra qu’il porte des qualités socio-culturelles ou même

personnalisées pour être vraiment qualifié

et qu’il ait de véritables qualités, une valeur

pour le client.


Conclusion : personnaliser, culturaliser les

produits ! les qualités sont des indications de valeur

et leurs significations sont personnelles ou culturelles. C’est

cela qu’il faut reconnaître, discerner et traduire dans

la conception et la réalisation des produits et services.


Cependant, il ne faut pas oublier que les qualités résultent

d’un travail, celui des hommes et d’un entreprise. Les qualités

d’un produit et d’un service sont aussi l’expression et la valeur

de quelqu’un ou de l’entreprise.


La qualité "qualifie" le produit, c’est-à-dire

en signifie la provenance et celui qui en est le producteur.


Cette qualification qualifie donc aussi le producteur. En fait,

un produit est qualifié s’il exprime les qualités

humaines de celui qui les produit et qui en retour s’y retrouve

qualifié, c’est-à-dire qu’il se reconnaît

comme homme de qualité et de valeur.


Ainsi le produit standard, anonyme, disqualifie le producteur.


Il faudra qu’il porte les qualités personnalisées

et culturelles des hommes, de l’entreprise, de la société

qui le réalise pour être vraiment qualifié,

qu’il ait de véritables qualités pour le producteur.


Conclusion : Personnaliser, culturaliser la production

et les produits dont les qualités sont des indications

de valeur et leurs significations seront personnelles et culturelles.

C’est cela qu’il faut reconnaître, discerner et exprimer

dans la conception, la réalisation et la vente des produits

et services.


Ainsi si on ne reconnaît pas et que l’on ne permet pas

l’expression personnalisée et culturelle des hommes et

des entreprises, on ne peut offrir de produit ou de service qui

les qualifie et en exprime la valeur.


La valeur dans laquelle se retrouve et se reconnaît est

la valeur que le producteur exprime et par laquelle il est reconnu

et remarqué.


Cette valeur est médiatisée par le produit. C’est

ce qu’il signifie pour l’un et l’autre au travers de ses qualités.


Les qualités d’un produit (ou service), le qualifie et

qualifie réciproquement le producteur et le client.


Leur rapport est une rencontre et le produit son langage.


En conclusion :


– Les qualités sont des notions relatives,

– elles signifient la qualification réciproque du producteur

et du client et leur

valeur,

– le produit médiatise la rencontre, il est par ses qualités,

le vecteur de la valeur,

– la reconnaissance des valeurs et qualités humaines,

personnelles et culturelles,

communes entre producteurs et clients, est la clé de la

qualification du produit,

du producteur et du client.


Il faut cesser toute dépersonnalisation, standardisation,

normalisation, toute uniformisation, tout mépris des cultures

propres au profit de cultures dominantes. C’est par la reconnaissance

personnelle et culturelle de chacun que la rencontre fructueuse

est possible et non par la liquidation ou le lissage des différences.


Les qualités humaines différenciées sont

l’origine et la fin des qualités médiatisées

par les produits.


La méconnaissance de ces principes et des équations

de ces équivalences peut conduire :


– à la disqualification réciproque, producteur

client, dégradation de l’économie et

des valeurs socio-culturelles,

– à la disqualification des clients captifs d’un système

de concurrence sauvage,

– à la disqualification des entreprises condamnées

à un anonymat d’exécutants

serviles.


Seule la qualité, fondée sur la reconnaissance

mutuelle des valeurs personnelles et culturelles, permet l’engagement

d’une spirale de progrès : la qualification réciproque

par la qualité qualifiante.